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Critique: Une enquête souterraine, du Liban au Belluard Bollwerk

L’artiste Tania El Khoury et son mari historien Ziad Abu-Rish ont invité le public du festival fribourgeois à remonter le fil de la défaillance du réseau électrique libanais. Tout en se souvenant de la fête de leur mariage.

Un sous-sol de la caserne de la Poya, à Fribourg, a été transformé en salle d’archives avec une table de banquet. © Julie Folly
Un sous-sol de la caserne de la Poya, à Fribourg, a été transformé en salle d’archives avec une table de banquet. © Julie Folly

Elisabeth Haas

Publié le 30.06.2024

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Ce n’est pas vraiment l’endroit le plus accueillant pour faire la fête, même si l’équipe du Belluard Bollwerk nous reçoit chaleureusement. En sous-sol, la caserne de la Poya, à Fribourg, a des airs de bunker. Air irrespirable. Chaleur atténuée par des ventilateurs portables. Ce samedi soir – mais la pièce s’est jouée vendredi et dimanche aussi –, il faut mettre ses affaires dans des casiers défraîchis, prendre son ticket tamponné – au nom de la «Société anonyme ottomane des tramways et de l’électricité de Beyrouth», dont le siège est à Bruxelles – et traverser une forêt désordonnée de câbles électriques suspendus, comme dans les rues du Liban.

C’est très mal éclairé, mais justement, c’est bien là le sujet. Tania El Khoury et son mari Ziad Abu-Rish racontent comment la lumière s’est éteinte à Beyrouth, le plus beau jour de leur vie, c’est-à-dire à leur mariage. Et l’enquête qu’ils ont faite pour comprendre comment ils en sont arrivés là. C’était la coupure de courant de trop, a

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