«L’art ne vient pas coucher dans les lits qu’on a faits pour lui», constatait Jean Dubuffet, inventeur d’une belle idée, celle d’une «opération artistique toute pure» qui jaillirait librement sur le seuil de l’histoire de l’art, ce dortoir trop bien rangé.

Alors il a baptisé art brut cette fertilité découcheuse, créativité buissonnière née dans un au-delà de la raison qu’on appelait alors folie, et dont il a collecté les œuvres au gré de prospections derrière les grilles des prisons et hôpitaux psychiatriques. Ensemble qui servira à fonder en 1976 la maison mère, ce musée lausannois qui préfère se définir en collection, où désormais rayonne la graphomanie de Pascal Vonlanthen.

Une consécration comme une évidence, tant les nuages d’insensés caractères déployés par le Fribourgeois ont su séduire par-delà les murs du Creham, l’atelier villarois où depuis 1998 convolent créativité et handicap mental. En 2015, son travail avait été présenté dans une première e