Lors de la débâcle de Credit Suisse, «nous avons été un peu aveuglés» selon Mathilde Farine
Un excès de confiance et des règles inapplicables ont contribué à précipiter la chute de Credit Suisse
Maude Bonvin
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Interview » Auteure de La Chute, Mathilde Farine livre son analyse sur le rachat de Credit Suisse par UBS. Pour la journaliste au Temps, le problème des banques trop grandes pour faire faillite demeure.
En vous lisant, on a l’impression que la faillite de Credit Suisse était inéluctable…
Mathilde Farine (image en médaillon ©Dominic Büttner) : Difficile de l’affirmer. Il s’agit plutôt d’un lent délitement, suivi d’une chute soudaine. En automne dernier, je ne m’attendais pas à une fin aussi brutale, précipitée par le krach de banques américaines.
Ce lent délitement est-il lié aux erreurs à répétition de la Direction?
Avec la restructuration de 1996, où l’organisation de la banque a changé, la vision d&rsquo