Les abeilles et nous (4/5): En biodynamie, on laisse les colonies œuvrer le plus naturellement possible
A la tête de la miellerie de Céligny (GE), certifiée Demeter depuis 2020, Mélanie Baudet pratique l’apiculture biodynamique. Parmi les principes de celle-ci: être à l’écoute des besoins de l’espèce.
Horace Perret
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Cette semaine, La Liberté s’associe à l’hebdomadaire Terre & Nature pour faire découvrir le monde des abeilles et de l’apiculture.
A peine arrivé sur notre lieu de rendez-vous, Mélanie Baudet nous emmène à travers champs dans son véhicule tout-terrain. Destination l’un de ses ruchers, niché derrière un épais bosquet, à deux pas de la douane de Chavannes-de-Bogis (VD). Par chance, le soleil brille en cet après-midi d’été, les abeilles sont donc en activité. On entend leur bourdonnement, puis on les distingue entrant et sortant des ruches, une quinzaine sur cet emplacement.
Celles-ci sont de couleurs et surtout de formes différentes. L’une, très allongée et coiffée d’un toit à deux pans, est une ruche kényane. Une autre a une forme encore plus inhabituelle: ovale et construite en paille, elle est suspendue à la verticale à l’aide d’un cadre. «C’est une ruche solaire, la ruche biodynamique par excellence, imaginée par Rudolf Steiner, le fondateur de l’anthroposophie et