Samuel Losada, de la cité à la City
Fils d’immigrés espagnols, le Romontois de 43 ans fait carrière dans la banque d’affaires, à Londres
Pierre Salinas
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Portrait » Il incarne le «rêve américain», cette façon qu’ont les Anglo-Saxons de flatter les self-made-men: ces gens qui, partis de rien, gravissent les échelons les uns après les autres pour finir par s’asseoir au sommet. Avec le ciel pour seule limite. «Me femme pense que je suis mû par cette idée d’avoir quelque chose à prouver. Il y a un peu de cela, oui», convient Samuel Losada, assis dans un tea-room de la Vieille-Ville de Romont, où il a grandi.
Précision: si, à l’exception de ce mur de briques orange dont il ne connaissait pas l’existence, le château n’a plus de secret pour lui, si l’école située un peu plus bas fait remonter à son front dégagé de vibrants souvenirs («en face, on allait Chez la Berthe, un kiosque où l’on achetait des bonbons»), celui qui