Le retour du Gainsbourg suédois
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Pop » Son premier album, Whiskey (1996), a été d’abord distillé en France. Depuis, le crooner suédois Jay-Jay Johanson, plus connu en francophonie qu’en Scandinavie, n’a cessé d’infuser sa pop spleenétique de réminiscences hexagonales. Son album Tattoo samplait déjà le Sex Shop du grand Serge, figure tutélaire dont l’ombre plane encore dans Fetish: après la Seine introductive résonne la 3e Symphonie de Brahms, mélodie languide que l’homme à la tête de chou avait aussi pompée pour offrir Baby alone in Babylone à feu Birkin. Bref, déployant son mélancolisme coutumier autant qu’éthéré (chant chétif à la Chet, touches de vibra tendance Modern Jazz Quartet, batterie de trip-hop vaporisé), c’est plus que jamais en Gainsbourg nordique que le dandy de Trollhätt