Borréliose, encéphalite ou encore fièvre de Crimée-Congo: les maladies que certaines tiques peuvent véhiculer sont nombreuses. Mais la probabilité de les contracter, leur prévention ou les traitements les concernant diffèrent fortement d’une pathologie à l’autre. A l’approche des vacances d’été, le point avec Amel Filali, médecin responsable de la policlinique de médecine tropicale, voyages et vaccination à Unisanté Lausanne.

La tique Hyalomma marginatum, plus de deux fois plus grosse que ses autres consœurs, inquiète la France où elle s’implante peu à peu dans le Sud. En quoi représente-t-elle un danger?

Amel Filali: Contrairement à la tique Ixodes ricinus (communément appelée tique du mouton, ndlr), présente en Suisse, elle est dotée d’une vision performante et va chercher activement sa proie. Il arrive ainsi que, telle une araignée, elle se déplace d’une dizaine de mètres pour aller mordre un individu. Elle peut parfois transmettre la fièvre hémorragique de Crimée-Con