Pour les réseaux sociaux: Le «bridge jumping», cette mode de l’été dangereuse
Mis en scène sur les réseaux sociaux, les sauts de ponts vertigineux font de multiples blessés comme récemment au pont de la Jonction, à Genève.
Gilles Labarthe
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«Sérieusement blessé»: telle est la situation inquiétante du jeune homme de 20 ans qui a effectué le 7 juin dernier à Genève un plongeon de 28 mètres du viaduc de la Jonction, surplombant le Rhône et l’Arve, à l’endroit où les deux cours d’eau se rejoignent. Le plongeur s’est mal réceptionné.
Ce type «d’exploit» a un nom: bridge jumping. Il fait partie de ces «défis de l’extrême», de plus en plus populaires auprès d’une jeunesse en quête de sensations fortes et de visibilité sur ses comptes TikTok, Instagram ou autres chaînes YouTube. Devenu phénomène de mode, le bridge jumping a de quoi alerter les autorités.
«La police genevoise souhaite sensibiliser la population à ne pas effectuer ce genre de pratiques dangereuses, souvent exposées sur les réseaux sociaux avec un esprit d’émulation», a-t-elle diffusé récemment dans un communiqué. Non seulement sauter ou plonger depuis des ponts est interdit, mais cette pratique comporte des risques de blessures graves, voire fatales