Il y a eu la joie, intense, sur le terrain. La communion avec le public. Des rires, des sourires, puis un long moment privé, dans le vestiaire. Pour en ressortir heureux, mais pas euphoriques. Satisfaits, mais pas rassasiés.

Il est près de 21 h, samedi soir dans la fournaise de la zone mixte située dans les sous-sols du Stade olympique de Berlin. Les joueurs se présentent au compte-gouttes devant les journalistes pour tenir, plus ou moins à l’unanimité, le même discours. Celui qui parle de force collective, de cet état d’esprit si puissant, si particulier même que certains cadres affirment ne jamais l’avoir connu durant leur carrière en équipe nationale. Il est aussi question de confiance, de sérénité. Il y a un peu plus d’une heure, la Suisse a éliminé l’Italie, championne d’Europe en titre, en 8es de finale de l’Euro (2-0).

Consciente de la faiblesse de son adversaire du soir – sans l’avouer toutefois –, consciente surtout de ses qualités, la troupe de Yakin