La Liberté

Une Primavera d’été pour commencer

Publié le 08.08.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Cyclisme » Habituellement agendée au printemps, Milan-San Remo ouvre aujourd’hui la saison de Monuments.

Trente degrés, c’est ce qui attend le peloton des 27 équipes, deux de plus que d’habitude avec, pour conséquence, un coureur de moins par formation. «Les températures seront beaucoup plus élevées qu’en mars», souligne Valerio Piva, le directeur sportif de CCC (Van Avermaet, Trentin), qui prévoit: «Les coureurs n’ont que quelques jours de course dans les jambes, donc une course de 300 kilomètres sera très exigeante.» Stefan Küng, lui, n’a pas hésité à décrire ce retour à la compétition de «mortel». Il s’est senti «comme dans un four». Son ordinateur personnel lui a indiqué une température maximale de 46 degrés, sans doute stimulée par la chaleur de l’asphalte. «La course est sans aucun doute l’une des plus dures du calendrier; par la faute à la chaleur, ce fut un palier supplémentaire», relève le Thurgovien,

Rallongé de 8 kilomètres pour frôler en effet le seuil des 300 kilomètres (plus un transfert à vélo de 10 km dans les rues de Milan!), le parcours suit une ligne plus à l’ouest que le tracé classique.

Qui gagne au change? Davantage que le parcours, le facteur météo risque de peser et les sprinteurs, privés de victoire depuis le succès d’Arnaud Démare en 2016, ont toujours leur mot à dire malgré la perte d’un équipier pour les aider. Comme, l’Australien Caleb Ewan, ouvertement ambitieux («je suis en confiance»). Mais le deuxième de l’édition 2018 redoute le vent favorable qui contrarierait ses plans, au contraire de son coéquipier Philippe Gilbert, vainqueur dans sa carrière de quatre des cinq «monuments». Il ne manque au Belge que la «Classicissima»!

Au sein de la Groupama-FDJ, Stefan Küng partagera le statut de leader protégé avec Arnaud Démare, vainqueur mercredi de Milan-Turin. Pour Küng, cela signifie que sa chance réside dans une course de mouvement. «Plus vite la course se décantera, mieux ça sera pour moi. Si l’on se dirige vers un sprint, nous nous mettrons au service de Démare.»

A l’image de Vincenzo Nibali, qui a prouvé en 2018 que l’exploit, pour inattendu qu’il soit, reste à portée des attaquants. Pour réussir, il leur faut un petit matelas de quelques secondes au sommet du Poggio, à 5450 mètres de la ligne. A moins de réussir une descente magistrale comme sait le faire le Slovène Matej Mohoric (4e en 2019).

Un quatuor d’as peut jouer l’offensive et attendre ensuite: Michal Kwiatkowski, le Polonais vrai maître à courir, Mathieu van der Poel, le Néerlandais qui a contre lui de découvrir la course, Peter Sagan, le Slovaque passé près de la victoire en 2013 et 2017 (2e), et Julian Alaphilippe, le Français vainqueur sortant.

ATS/AFP

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