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Progrès contre une maladie du cerveau

Publié le 06.08.2020

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EPFL » Découverte prometteuse dans la recherche contre la maladie de Huntington.

Une équipe internationale conduite par l’EPFL a identifié une enzyme qui pourrait déboucher sur une nouvelle piste de traitement de la maladie de Huntington. Cette enzyme est également impliquée dans d’autres maladies neurodégénératives.

La maladie de Huntington est une maladie du cerveau progressive qui entraîne des mouvements incontrôlés, des problèmes psychologiques et une perte de fonctions cognitives. Elle est causée par une mutation du gène qui code pour la protéine huntingtine, avec comme résultat la formation d’une extrémité anormalement longue d’acides aminés.

L’allongement de cette extrémité empêche la huntingtine de se plier correctement et, en conséquence, elle s’agrège à l’intérieur des neurones, finissant par les tuer, a communiqué hier l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL).

Cette maladie affecte des centaines de milliers de personnes dans le monde et, comme il s’agit d’une maladie «autosomique dominante», il suffit que la personne possède une copie du gène muté de la huntingtine pour qu’elle développe la maladie.

Dans les milieux académiques comme dans l’industrie, des scientifiques explorent diverses approches. La stratégie la plus populaire consiste à abaisser les taux de huntingtine ou à inhiber son agrégation – ou à combiner ces deux approches.

Des scientifiques travaillant dans le laboratoire de Hilal Lashuel à l’EPFL ont identifié une nouvelle enzyme qui exerce ces deux effets. Cette enzyme, appelée «TBK1», joue un rôle central dans le contrôle de la dégradation et de l’élimination de la huntingtine et elle introduit dans celle-ci des modifications chimiques qui bloquent son agrégation.

De précédentes études ont montré que l’ajout artificiel de groupes phosphates sur la huntingtine peut l’empêcher de s’agréger et de provoquer la maladie de Huntington.

«Après avoir criblé des centaines de kinases, nous avons été enthousiasmés de pouvoir identifier TBK1, car cette kinase exerçait cet effet avec une haute spécificité et une grande efficacité», indique le professeur Lashuel, cité dans le communiqué. ATS

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