Les opposants hongkongais en danger
Avec le vote par Pékin de la loi sur la sécurité nationale, les prodémocratie ont pris des mesures
Anne-Sophie Labadie, Hong Kong
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Chine » Pékin aura imposé en quelques semaines ce que les autorités hongkongaises n’ont pas réussi à faire avaler à la population en vingt-trois ans: une loi de sécurité nationale, et le tout sans que les 7,5 millions d’habitants, le parlement ni le gouvernement local n’aient été consultés. Le régime communiste a agi seul, vite et sans transparence. Le Parlement national chinois a voté mardi un texte signant, selon l’opposition, la fin du statut spécial de l’ancienne colonie britannique. Il a été inscrit dans la soirée dans l’annexe III de la Loi fondamentale hongkongaise, sorte de mini-Constitution.
La loi, entrée en vigueur, précise que Pékin peut sanctionner tout acte de «séparatisme», de «subversion», de «terrorisme» et toute «collusion» avec des forces étrangères. Autant de termes vagues employés dans la propre loi de sécurité nationale chinoise révisée en 2015 et sur laquelle le régime s’appuie pour réprimer la dissidence.
Des peines dissuasivesLa violation de la