La Liberté

Le déconfinement s’étend sur le globe

Pompéi, Bethléem, Wall Street: des lieux emblématiques du monde entier ont rouvert leurs portes hier

Publié le 27.05.2020

Temps de lecture estimé : 3 minutes

Coronavirus » Le parquet de la bourse de New York, la basilique de la Nativité à Bethléem ou le site de Pompéi: trois lieux symboliques ont rouvert leurs portes hier. Ils illustrent la multiplication des mesures de sortie du confinement décrétées face à la pandémie de coronavirus.

Une étude française, menée par l’Institut Pasteur, est parvenue à un résultat encourageant en démontrant qu’une «très grande majorité» des patients atteints par une forme mineure du Covid-19 seraient immunisés «pendant plusieurs semaines».

«On savait que les personnes atteintes de formes sévères de la maladie développaient des anticorps dans les quinze jours qui suivaient le début des signes. On sait maintenant que c’est également vrai pour ceux qui font des formes mineures», assure l’un des auteurs de l’étude dans un communiqué.

Réouverture

Après les piscines et les salles de sport, l’Italie a rouvert hier son site antique de Pompéi, dans la région de Naples. Le Colisée de Rome, lui, rouvrira le 1er juin. A Bethléem, en Cisjordanie, c’est une poignée de prêtres de différentes confessions chrétiennes qui ont solennellement assisté à l’ouverture de la basilique de la Nativité, fermée depuis le 5 mars.

A New York, où la fermeture des entreprises est décrétée au moins jusqu’en juin, 80 courtiers ont retrouvé la salle mythique de Wall Street, qui avait fermé ses portes le 23 mars. Le port du masque et la prise de température sont obligatoires. En plus des cloisons de plexiglas, les traders devront respecter les distances de sécurité et suivre des trajets prédéterminés sur le parquet.

Impact économique

Mais l’annonce de la faillite de LATAM, la plus grande compagnie aérienne d’Amérique latine, est venue rappeler que le monde n’a pas fini de mesurer les effets économiques de la pandémie. Dans le secteur du transport aérien, pratiquement à l’arrêt dans tous les cieux du monde, ce sont 123 milliards de dollars qui ont été apportés par les Etats pour permettre aux compagnies aériennes de survivre (lire aussi en page 5).

En France, Emmanuel Macron a annoncé un plan de soutien de plus de huit milliards d’euros à l’industrie automobile, avec l’objectif de faire de son pays le premier producteur de «véhicules propres» en Europe.

Dans l’espoir de relancer son activité touristique, l’Italie plaide pour une reprise coordonnée des déplacements en Europe dès le 15 juin. «Pour le tourisme, le 15 juin est un peu le D-Day européen», a estimé son chef de la diplomatie Luigi Di Maio. Rome avait annoncé il y a dix jours la réouverture de ses frontières le 3 juin.

Mille milliards d’euros

Dans ce contexte, tous les regards sont braqués sur Bruxelles, où la Commission européenne doit proposer aujourd’hui un plan de relance pouvant atteindre mille milliards d’euros. Le fossé reste important entre les pays du Sud et les quatre «frugaux» (Pays-Bas, Autriche, Danemark et Suède), hostiles à toute mutualisation de la dette.

Mais les lignes ont bougé depuis que Paris et Berlin ont proposé un plan de 500 milliards d’euros via un mécanisme inédit allant dans ce sens. Une petite révolution de la part de l’Allemagne.

Pour une reprise «verte»

Les présidents des institutions européennes et le premier ministre japonais Shinzo Abe ont par ailleurs annoncé qu’ils défendraient une stratégie de relance économique ambitieuse lors du sommet du G7 en juin. Ils veulent «assurer une reprise économique vigoureuse et reconstruire des économies plus durables, plus inclusives et plus résistantes».

Dans une lettre ouverte adressée aux dirigeants du G20, 200 groupes représentant 40 millions de professionnels de la santé dans le monde ont pour leur part exigé que les plans de soutien de l’économie mondiale construisent une «relance viable et verte».

Pays le plus touché du Moyen-Orient, avec plus de 7500 morts, l’Iran a rouvert hier ses restaurants. La pandémie accentue cependant sa progression notamment au Brésil (plus de 23 400 morts) ou au Chili. En Russie, un nouveau record de décès en 24 heures a été enregistré (174 morts). Le président Vladimir Poutine a cependant estimé que le pic épidémique était désormais «passé». ATS/AFP

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