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L’œil malicieux de Bedos ne brille plus

Avec la mort de l’humoriste à presque 86 ans, c’est l’humour vachard et abrasif qui se retrouve orphelin

Guy Bedos avait pris soin de quitter la scène avant d’interpréter le sketch de trop. © Keystone-archives
Guy Bedos avait pris soin de quitter la scène avant d’interpréter le sketch de trop. © Keystone-archives

Gilles Renault et Guillaume Tion

Publié le 29.05.2020

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Carnet noir » L’image qu’on gardera de lui sera forcément liée à la malice du regard qui, au fil des décennies, avait su garder son pétillement, contribuant à maintenir le vieil homme chenu en état d’alerte, à un âge où la plupart avaient déjà tiré leur révérence. Mort hier à quelques jours de son 86e anniversaire, Guy Bedos n’est plus et, avec lui, disparaît un humour ardent, vachard, gourmand, instruit jusque dans l’outrance, qui combla les salles de France jusqu’à ces ultimes dates, au tournant des années 2003-2004 où, quasi octogénaire, il avait décrété que, les meilleures choses ayant une fin – la modestie n’ayant jamais été sa qualité première, nul doute qu’il s’incluait dans le gratin du badinage abrasif: il était temps de baisser le rideau, avant d’interpréter le sketch de trop.

Bedos incarnait à sa manière une forme d’humour pétaradant, cependant qu’étroitement lié au noir et blanc qui le caractérisait, costume de scène et tignasse confondus. «Je préfère m’arrêter a

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