Spéculations vaticanes
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Donations. «La spéculation financière, qui poursuit comme objectif principal le gain facile, continue de faire des ravages», proclamait le pape François dans l’encyclique Fratelli Tutti parue il y a juste une semaine. Quatre jours plus tard, le Financial Times révélait une vérité bien gênante pour le Vatican: son Secrétariat d’Etat avait spéculé sur les risques de faillite de Hertz, loueur d’automobiles. Il avait investi en 2015 une partie d’un portefeuille de 528 millions d’euros dans des CDS (credit default swaps), des titres à hauts risques censés couvrir les risques de défaut de paiement de la dette de leur émetteur. La somme avait été prélevée sur les donations faites par des fidèles, le Denier de Saint-Pierre. Des fonds de même source avaient permis aussi au même Secrétariat d’Etat d’investir près de 500 millions de francs dans des immeubles de luxe des quartiers huppés de Londres, qui ont débouché sur de lourdes pertes et une arrestation. En conséquence, le pape a démis fin s