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La Grèce s’écharpe sur Novartis

Publié le 24.07.2020

Temps de lecture estimé : 2 minutes

Corruption » Le scandale qui implique le géant pharmaceutique suisse en Grèce prend une tournure politico-judiciaire.

L’affaire judiciaire Novartis en Grèce a pris une nouvelle tournure hier après le feu vert du parlement à des poursuites pénales contre un ancien ministre, réveillant la bataille politicienne entre le gouvernement de droite et son prédécesseur de gauche.

Le Parlement grec a voté dans la nuit de mercredi à jeudi l’ouverture de poursuites pénales contre Dimitris Papangelopoulos, 68 ans, ancien ministre de la Justice du gouvernement de gauche d’Alexis Tsipras (2015-2019).

Cet ancien ministre est accusé d’avoir exercé des pressions sur l’enquête pour corruption visant le groupe pharmaceutique suisse Novartis. Des pots-de-vin auraient été versés à des responsables grecs sous les précédents gouvernements de droite et socialiste.

Depuis la révélation de cette affaire il y a quatre ans, et l’implication de conservateurs de Nouvelle Démocratie (ND) et de socialistes du Kinal (ex-Pasok), la droite aujourd’hui au gouvernement accuse l’ancien gouvernement de Tsipras d’avoir orchestré cette affaire pour lui nuire.

Au total, 177 députés de ND et du Kinal sur les 180 présents ont voté pour l’ouverture de poursuites pénales contre l’ex-ministre de Tsipras.

La Cour suprême grecque doit maintenant entamer une procédure judiciaire pour décider de son renvoi ou non devant une cour spéciale qui sera constituée ad hoc, selon la Constitution.

En juin, la filiale grecque de Novartis avait admis avoir versé, entre 2012 et 2015, des pots-de-vin à des employés d’hôpitaux publics du pays pour augmenter ses ventes de produits pharmaceutiques, selon un communiqué du procureur fédéral du New Jersey, aux Etats-Unis, où l’enquête pour corruption avait démarré.

Pour clore le dossier américain, Novartis a accepté de verser 299 millions d’euros aux autorités américaines dans le cadre d’un accord amiable. Le laboratoire a aussi avoué à cette occasion que des médecins avaient été rémunérés entre 2009 et 2010 pour participer à une étude. ats/afp

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