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Intelligence artificielle: «Les entreprises suisses restent raisonnables»

Isabelle Wildhaber documente l’utilisation de l’IA sur les places de travail suisses, qui reste plutôt inoffensive à ses yeux. L’experte constate toutefois que les entreprises suisses manquent de transparence vis-à-vis de leur personnel. Interview.

L’utilisation des outils d’IA comme ChatGPT paraît encore inoffensive en Suisse, comparé à d’autres pays. © Keystone
L’utilisation des outils d’IA comme ChatGPT paraît encore inoffensive en Suisse, comparé à d’autres pays. © Keystone

Lena Würgler

Publié le 21.03.2024

Temps de lecture estimé : 4 minutes

Evaluation des performances, identification de talents à l’interne ou présélection des dossiers de candidature: de plus en plus d’entreprises suisses utilisent des outils d’intelligence artificielle (IA) pour automatiser ou optimiser certains processus. Une tendance documentée depuis 2016 par Isabelle Wildhaber, experte en droit du travail à l’Université de Saint-Gall et codirectrice du projet de recherche «Big Brother dans les entreprises suisses? Confiance, données et sphère privée au travail».

Quels types d’IA les entreprises suisses utilisent-elles?

Isabelle Wildhaber: A côté d’outils très basiques, comme des sondages internes, plusieurs grandes compagnies utilisent par exemple des matchmaker tools (outils d’intermédiation), qui permettent d’identifier quel collaborateur pourrait être promu à quel poste en fonction de ses capacités. Certaines emploient aussi des algorithmes de recrutement, qui présélectionnent les dossiers de candidature, ou de contrôle des itinérair

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