Chapeau à la RTS et La Télé pour avoir magnifiquement mis en images la tradition vivante de notre capitale avec force interviews et témoignages parsemés de savoureux propos cueillis sur le vif. On a pu apprécier la sensibilité épigénétique des journalistes dans l’art de faire vivre des lieux chargés d’histoire.

Fribourg sur la carte de l’Europe et du monde? Ça fait longtemps qu’on y est! A bas bruit, on y vient admirer des ponts légendaires, entendre un orgue parfois orageux, admirer une cathédrale aux vitraux médaillés d’or, se questionner sur un bienfaiteur des enfants du peuple dégommé puis réhabilité, déambuler rue Pierre-Canisius, ce théologien hollandais venu faire rayonner le savoir des jésuites.

L’histoire est dans le pré, sur les places et dans les murs! Lecture et compréhension, exigence toujours actuelle (merci Pisa). Ainsi, place Saint-Michel, à proximité de l’œuvre de Jean-Louis Ruffieux (Racines, 1991), six blocs évoquant les racines qui soulèvent le goudron avec la porte d’or qui ouvre à la maturité et l’élément le plus proche, le Zénith, placé à équidistance de l’église (la religion) et du bâtiment du collège (la science). La science et la croyance à un jet d’eau bénite d’un boulet! Superbes symboles pour méditation.

Entre sciences et croyances, voilà bien le défi à relever pour l’avenir et dont nos récents élues et élus à Berne feraient bien de s’inspirer, en n’oubliant jamais la dimension, hélas toujours guerrière, de l’histoire humaine. L’ombre d’un boulet napoléonien visible à l’entrée de Saint-Michel le rappelle: les portraits des patriciens de la chapelle du collège en tremblent encore…