La Liberté

Simplement faire son travail

Jean-Marc Angéloz, Corminboeuf

Publié le 05.03.2024

Temps de lecture estimé : 1 minute

Dans une lettre de lecteur, M. Eric Dardenne (2.3) prétend que – contrairement à ce qu’affirme le rédacteur en chef de La Liberté – je n’aurais pas, tout simplement, fait mon métier. A ses yeux, j’aurais poussé le bouchon trop loin «en violation des règles de bienséance», notamment en me faisant «l’écho de rumeurs peu flatteuses au sujet du procureur général», sans savoir «faire le départ entre vie professionnelle et vie privée».

Or je ne me suis nullement fondé sur des rumeurs, mais bien sur des faits à la fois professionnels et privés qui sont à l’origine de la demande de récusation que le procureur général a lui-même présentée à la Chambre pénale du Tribunal cantonal pour se dessaisir de l’affaire de la conseillère d’Etat Marie Garnier.

J’aimerais attirer l’attention sur le fait que le journaliste est d’abord soumis au respect de l’éthique professionnelle incarnée dans la Déclaration des devoirs et des droits du/de la journaliste, selon laquelle son premier devoir consiste à «rechercher la vérité, en raison du droit qu’a le public de la connaître et quelles qu’en puissent être les conséquences pour lui-même». C’est ainsi que le journaliste est parfois confronté au devoir d’évoquer, hélas, des faits qu’il serait préférable de taire au nom de la bienséance.

Pour un journaliste – à ne pas confondre avec un chargé de communication – les révéler, c’est faire son devoir, c’est-à-dire tout simplement faire son métier.

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