Le peuple a «osé» dire oui au versement d’une 13^e rente aux retraités de l’AVS… à toutes et à tous, car tous ont payé leurs cotisations, qu’ils soient riches, moins riches et beaucoup moins riches. Cette décision populaire du 3 mars 2024 fera date. Certains leaders politiques bien connus, souvent cités, s’en sont offusqués et ont accusé de populisme celles et ceux qui se sont battus pour la 13^e rente. Exception faite d’une politicienne du bout du lac, «bien de droite». Faisant fi des prises de position de son parti, elle a eu l’intelligence de reconnaître à la télévision que l’on ne peut pas dire non à tout sans faire de contre-projet. Chapeau!

D’autres n’ont pas eu cette humilité, nous dirons cette clairvoyance. Ils ont critiqué «le peuple», un mot qu’ils ont pourtant à chaque occasion dans la bouche. A ceux qui attaquaient les leaders syndicalistes qui – n’est-ce pas normal? – se sont âprement battus pour leur initiative, ces derniers ont simplement répondu que les adversaires n’avaient qu’à concocter un contre-projet. Bonne réponse.

Et maintenant, que va-t-on faire de cette 13^e rente clairement voulue par le peuple et les cantons? Le parlement en discute. Il faut admettre que la solution ne sera pas simple à trouver. Mais il est vrai aussi qu’en d’autres occasions, les milliards sont plus faciles à dénicher! Pour les retraités, c’est la croix et la bannière! Mais le peuple osera à nouveau dire son mot. Il va peut-être en prendre la bonne habitude. Vive la démocratie!