«Koulounisation» au festival Belluard Bollwerk: entre rire et effroi
La création de Salim Djaferi sur l’occupation de l’Algérie a déjà connu un vif succès dans plusieurs pays
Ghania Adamo
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Belluard » La scène est ici le lieu d’un enjeu linguistique et politique. Salim Djaferi y occupe une place d’homme et d’artiste, cherchant une vérité qui lui joue par moments des tours. L’homme d’abord, Belge, 38 ans, né en France au sein d’une famille algérienne qu’il va interroger dans l’idée d’élargir ses connaissances sur l’occupation de l’Algérie et la guerre d’indépendance. La question qui le poursuit, il la posera à sa mère et à sa tante d’abord, puis à des connaissances: comment dit-on colonisation en arabe? La réponse, toujours la même, arrive aussi drôle qu’absurde: «Koulounisation.» De ce mot français, déformé par l’accent algérien, l’artiste qu’il est crée en 2021 un spectacle sous forme d’enquête-