«L’Innocence»: Kore-eda explore les mystères de l’enfance
Le réalisateur japonais Hirokazu Kore-eda raconte l’enfance dans un film au dispositif narratif complexe. Entre découverte de l’homosexualité et harcèlement scolaire, L’Innocence a remporté le Prix du scénario au Festival de Cannes.
Olivier Wyser
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Cinq ans après sa Palme d’or pour Une Affaire de famille, Hirokazu Kore-eda revient avec L’Innocence. Le film, dont le titre international est Monster, a remporté le prix du scénario au dernier Festival de Cannes ainsi que la Queer Palm, tout en générant des débats passionnés quant à son approche narrative et à ses thématiques.
Initialement ancré dans le quotidien de Saori et de son fils Minato, le film prend rapidement une tournure inattendue, adoptant une structure narrative en trois temps sur fond de harcèlement scolaire. Les mêmes péripéties sont ainsi racontées de points de vue différents. Un triptyque mystérieux explorant les méandres de l’adolescence et les failles d’une société japonaise réputée pour son silence face aux problèmes. Si cette audace a valu à Kore-eda des &