Plage de vie: Pleurer de joie devant un oignon ciselé
Nicolas Maradan
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Pénétrer dans la cuisine d’un ami, d’un cousin, d’un collègue, c’est découvrir son arsenal de robots ménagers. Des automates en tous genres qui coupent, pèsent, cuisent, qui vous décrocheraient facilement une étoile Michelin et valent bien deux Philippe Etchebest. Ah, il faut les entendre, les fiers propriétaires, parler de leurs machines avec des étoiles dans les yeux. Et je les crois sur parole. Mais confier sa subsistance à un robot de cuisine, c’est aussi renoncer au plaisir simple d’éplucher un kilo de topinambours de la terre plein les ongles, de pétrir sa pâte à gâteau à s’en faire craquer les articulations, de sentir l’huile brûlante vous flamber les avant-bras tandis que vos côtelettes dorent gentiment dans la poêle. Et moi, j’aime trop ces moments: pleurer de joie devant un oignon finement ciselé, tressaillir de bonheur devant une casserole de lait qui déborde. Alors non, je ne suis pas encore prêt à laisser un Thermomix m’en priver.
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