Tout pareil aux autres mais pas trop
marie hayoz
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Le mot de la fin
Jour d’automne dans une salle d’attente quelconque d’une grande ville. Ça sent le désinfectant pour les mains et les après-midi pluvieux. J’en ai assez de mon téléphone et j’ai oublié mon livre à la maison, il ne me reste plus qu’à observer discrètement les gens autour de moi, le théâtre de la vie quotidienne, tout ça tout ça. S’occuper sans dévisager, ni se faire repérer.
Le plus simple reste encore de scruter les pieds, ces traîtres qui en disent souvent long sur nous. Cet homme-là a croisé les jambes et tremblote nerveusement, il attend des résultats importants, cette femme-ci a la semelle qui se décolle et visiblement des fins de mois difficiles.
Je remarque que sur six femmes, trois ont exactement le même modèle de baskets. Adidas, Stan Smith, blanc