Un match des play-off. On gravit d’escarpés escaliers avec mon ami Samy. La rumeur gronde de l’intérieur: l’écho d’un kop déjà incandescent. Dans les travées, on écluse une cervoise en voyant passer des fans qui portent des maillots seyants de leurs héros actuels et d’autres plus vintage de Meuwly ou Gagnon, floqués d’un éléphant bleu. Le tissu a vieilli mais l’amour du club n’a pas pris une ride. On sent le poids de son histoire et on mesure la distance mémorielle qui sépare les Augustins de la BCF Arena. Les lèvres dans la mousse, chacun y va de sa tactique et de son pronostic. Dubé a 9000 assistants et doit avoir ses oreilles dégagées qui sifflent.

On peut célébrer la beauté de son équipe sans enlaidir l’autre, non?

Puis en entrant dans la vasque bouillonnante, on est saisi d’un vertige de pupilles. La blancheur de la glace au centre de ce sublime écrin noir est une fresque de Soulages. Les couleurs du drapeau fribourgeois remplissent l’arène qui prend des airs de