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Réseaux sociaux: Coca Cola et Unilever suspendent leurs pubs

Une liste croissante de grandes marques ont choisi de boycotter Facebook accusé de ne pas faire assez contre les messages de haine (archives). © KEYSTONE/AP/Richard Drew
Une liste croissante de grandes marques ont choisi de boycotter Facebook accusé de ne pas faire assez contre les messages de haine (archives). © KEYSTONE/AP/Richard Drew
Une liste croissante de grandes marques ont choisi de boycotter Facebook accusé de ne pas faire assez contre les messages de haine (archives). © KEYSTONE/AP/Richard Drew
Une liste croissante de grandes marques ont choisi de boycotter Facebook accusé de ne pas faire assez contre les messages de haine (archives). © KEYSTONE/AP/Richard Drew


Publié le 27.06.2020


Coca Cola, l'une des marques les plus connues du monde, a annoncé vendredi qu'elle suspendait pendant au moins 30 jours toute promotion sur tous les réseaux sociaux, parce qu'"il n'y a pas de place pour le racisme". Unilever a fait une annonce similaire.

"Il n'y a pas de place pour le racisme dans le monde et il n'y a pas de place pour le racisme sur les réseaux sociaux", a dit James Quincey, le PDG du géant mondial, dans un très bref communiqué.

Il a exigé des réseaux sociaux -que d'autres marques ont décidé de boycotter pour les forcer à faire davantage pour supprimer les contenus haineux- qu'ils fassent preuve de plus de "transparence et de responsabilité".

Coca-Cola va mettre à profit sa pause pour "faire le point sur (ses) stratégies publicitaires et voir si des révisions sont nécessaires", a expliqué M. Quincey.

Campagne #StopHateForProfit

Le géant des boissons gazeuses a précisé à la chaîne CNBC, que cette "pause" ne signifiait pas qu'il rejoignait le mouvement lancé la semaine dernière par des associations de défense des Noirs américains et de la société civile.

Baptisée #StopHateForProfit ("Non à la haine pour les profits"), cette campagne de boycott des publicités sur Facebook en juillet est notamment soutenue par la National Association for the Advancement of Colored People (NAACP), ColorOfChange, ADL (Anti-Defamation League, une organisation juive), FreePress et Sleeping Giants.

Elle vise à obtenir une meilleure régulation des groupes incitant à la haine, au racisme ou à la violence sur le réseau.

Période électorale "polarisée"

Un peu plus tôt, Unilever, un des leaders mondiaux de l'agroalimentaire et des cosmétiques, a annoncé qu'il mettait un terme à ses publicités sur Facebook, Twitter et Instagram aux Etats-Unis jusqu'à la fin de l'année, au moins, en raison d'une période électorale "polarisée".

"Les marques ont le devoir d'aider à construire un écosystème numérique fiable et sûr. C'est pourquoi nos marques ne posteront plus de publicités sur Facebook, Instagram et Twitter aux Etats-Unis", a déclaré dans un communiqué la compagnie, notamment connue pour ses produits Dove.

Cette annonce intervient deux jours après la décision du fabricant de glaces Ben & Jerry's - détenu par Unilever - de cesser d'acheter de l'espace publicitaire sur Facebook. Une liste croissante de grandes marques ont choisi de boycotter le réseau social accusé de ne pas faire assez contre les messages de haine.

Facebook lâche du lest

Unilever, qui parle d'une décision prise "dans le cadre de sa responsabilité et de l'atmosphère polarisée aux Etats-Unis", a précisé que la compagnie surveillerait la situation de près et "réexaminera sa position actuelle si nécessaire".

"Continuer à faire de la publicité sur ces plateformes en ce moment n'apporterait aucune valeur ajoutée aux gens et à la société", a-t-elle jugé. Unilever prévoit de maintenir son budget total prévu à cet effet aux Etats-Unis et de se tourner "vers d'autres médias".

Sous la pression, Facebook a lâché du lest sur les principes affichés par son fondateur Mark Zuckerberg, qui a lui-même annoncé un durcissement de la position du réseau social face aux messages haineux.

ats, afp

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