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Dysfonctionnements à Bâle-Ville: commandant de police à la trappe

La conseillère d'Etat de Bâle-Ville Stephanie Eymann explique vendredi les mesures prises pour remettre de l'ordre au sein du corps de police. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La conseillère d'Etat de Bâle-Ville Stephanie Eymann explique vendredi les mesures prises pour remettre de l'ordre au sein du corps de police. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La conseillère d'Etat de Bâle-Ville Stephanie Eymann explique vendredi les mesures prises pour remettre de l'ordre au sein du corps de police. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS
La conseillère d'Etat de Bâle-Ville Stephanie Eymann explique vendredi les mesures prises pour remettre de l'ordre au sein du corps de police. © KEYSTONE/GEORGIOS KEFALAS


Publié le 28.06.2024


Le commandant de la police cantonale de Bâle-Ville Martin Roth est libéré de ses fonctions. Cette mesure a été prise sur la base d'un rapport externe qui a révélé, il y a une semaine, de nombreux dysfonctionnements au sein des troupes.

"Ma première décision a été de me séparer du commandant, mais ce n'est pas ma dernière", a souligné la ministre bâloise de la sécurité Stephanie Eymann vendredi devant les médias. D'autres mesures seront prises.

Pas de solution par intérim

Jusqu'à la mise à pied officielle de Martin Roth, le département de la conseillère d'Etat libérale renonce à ses services. Ses collègues du gouvernement la soutiennent dans cette démarche, a-t-elle déclaré. De plus, la ministre renonce à une solution par intérim, car la confiance du personnel de la police dans ses hauts gradés est entamée, selon le rapport publié vendredi dernier.

Ce rapport du professeur de droit administratif Markus Schefer a révélé un grand mécontentement des policiers. De nombreux agents ont évoqué une "culture de la peur", un manque d'estime pour leur travail, une surcharge et un climat empreint de racisme et de sexisme.

Une chance pour les policiers inquiets

Les conclusions du rapport d'expert constituent une chance de ne plus cacher à l'avenir ces dysfonctionnements sous le tapis, estime Stephanie Eymann. Elles doivent aussi permettre aux policiers de ne plus se laisser faire. Le corps de police est inquiet, suite aux révélations du rapport: il est exposé au soupçon généralisé de racisme et de sexisme, observe la ministre.

"Il est important que nous adoptions la tolérance zéro dans ce domaine. Il n'est pas acceptable que des personnes isolées ruinent la réputation de la police", a soutenu la conseillère d'Etat.

Changement de culture

Le commandant de police Martin Roth avait mandaté, lui-même, le rapport, afin d'élucider les raisons de la pénurie de personnel disponible. Le professeur Markus Schefer a mené des entretiens confidentiels avec 372 personnes, soit un tiers des collaborateurs de la police cantonale.

Dans son rapport, ce dernier a émis une trentaine de recommandations et a exigé un changement de culture au sein de la police. Ce travail ne fait que commencer, a déclaré Stephanie Eymann.

ats

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